Une nouvelle collection à découvrir au Seuil, Voix autochtones : donner la parole à tous les peuples premiers qui en ont longtemps été privé.
La collection accueillera des autrices et auteurs autochtones du monde entier : Amériques, Asie, Pacifique, Océanie et même Europe et l’éditeur prévoit un rythme de trois titres par an.
Cinq petits indiens de Michelle Good.
Fin des années 60 au Canada des milliers de jeunes autochtones sont libérés des pensionnats où ils viennent de passer plus d’une dizaine d’années. Arrachés à leur famille, l’objectif du gouvernement canadien est d’éradiquer toutes traces de culture indienne en eux.
Subissant la faim, le froid, les mauvais traitements, les sévices y compris sexuels, la plupart de ces enfants devenus jeunes adultes, ne surmonteront jamais ces traumatismes.
Cinq petits indiens racontent le destin de Maisie, Lucie, Clara, Kenny et Howie. Chacun va devoir vivre avec ce passé traumatique et tenter de se construire une vie.
Magnifique roman choral qui met en scène cinq « survivants ».
Celle qui parle aux oiseaux de Melissa Lucashenko.
Kerry Salter, jeune femme aborigène, pleine de rage et de fureur, revient dans son village natal car son père est en train de mourir. Restés au pays, tous les membres de cette famille complètement dysfonctionnelle se débattent avec leurs addictions, le racisme, la pauvreté et la spoliation d’une terre ancestrale au profit d’un projet immobilier.
Ce pourrait être un récit désespérant mais Melissa Lucashenko en fait une bombe littéraire survoltée, trash, souvent drôle, pleine de rebondissements « Affreux, sales et méchants », les membres de la famille Salter n’en sont pas moins attachants.
Le troisième titre de la série est de Michel Jean (auteur du très beau Kukum) :Tiohtia:ke (Montréal)
Inspirée de personnages réels, une plongée au cœur de la communauté des sans-abris autochtones de Montréal.
Début 2024, paraîtra La Femme Grenouille, de l’artiste same Niillas Holmberg
A travers le prisme d’une histoire d’amour entre un jeune Finlandais et une artiste saami, s’interroge sur la difficulté de créer sans trahir son identité autochtone.