Quelques éléments pour débuter dans l’équipement des livres de la bibliothèque
Cet article s’adresse essentiellement aux nouvelles équipes de bibliothèques qui n’ont pu être initiées à la couverture des livres et à leur réparation.
Les livres sont achetés, ils sont catalogués (si la bibliothèque est informatisée), il reste à les équiper, c’est-à-dire les couvrir pour qu’ils s’abiment moins vite et qu’on puisse les nettoyer le cas échéant.
Vous avez aussi la possibilité de prendre RDV avec l’équipe de l’atelier de la MDHL qui vous accueillera, ou mieux, qui viendra dans votre bibliothèque, pour une demi-journée ou une journée de formation.
L’intérêt d’une formation in situ est de s’adapter au mieux à vos espace ainsi qu’à vos demandes.
Quel matériel à avoir a minima ?
- Une paire de ciseaux
- Une raclette
- Un cutter
- Des rouleaux adhésifs autocollants ou repositionnables. A noter que la MDHL a une préférence pour l’autocollant. Il est plus technique à utiliser, mais a une meilleure tenue et un meilleur rendu.
- Du ruban adhésif toilé pour renforcer les charnières.
- Du double face pour les jaquettes si on veut les conserver.
Pourquoi couvrir et/ou renforcer un livre ?
- Pour pouvoir le nettoyer facilement.
- Pour optimiser sa durée de vie.
Un livre a une durée de vie qui est fonction de son utilisation. Plus un livre est utilisé, plus sa durée de vie est courte.
L’équipe de la MDHL a constaté depuis quelques années une baisse de qualité de l’encollement des livres qui rend le renforcement des charnières, voire la reliure de certains types d’ouvrages fortement conseillée.
Doit-on couvrir tous les livres ?
La question se pose notamment si on la confronte à l’utilisation du plastique qui est de plus en plus évitée. Certaines bibliothèques y ont d’ores et déjà répondu en ne couvrant que les ouvrages dits de rotation rapide : BD, Romans etc…
Doit-on faire relier les livres ?
Certaines bibliothèques, et c’est le cas de la Médiathèque Départementale choisissent de faire relier les ouvrages dont ils savent qu’ils vont se déchirer après 2 ou 3 prêts seulement.
Avec un coût moyen dépassant les 5 € le livre, la décision se prend en considérant le nombre de prêt du livre ainsi que sa durée de vie estimés.
Doit-on faire réparer les livres abimés ou les réparer ?
La décision est soumise au même questionnement si le livre est très emprunté, il sera nécessaire de le réparer. Si on est certain qu’il continuera à être très emprunté, le temps et le matériel passés pour la réparation sera peut-être moins justifiée au bout d’un moment que le rachat.
Avec un réemboitage à plus de 6 € en moyenne, prix actuellement constaté dans les entreprises professionnelles, la question se pose aussi du rachat du livre s’il est très susceptible d’être encore très emprunté ou de sa mise au pilon s’il y a peu de chance qu’il vous soit encore demandé.
Dans tous les cas un livre qui n’est plus édité doit faire l’objet d’une attention particulière : a-t-il un intérêt ou non ? Doit-on le faire réparer ?
De plus en plus donc, le traitement physique du document est un acte qui se conçoit en lien avec la connaissance qu’ont les bibliothécaires de leurs publics, de leurs usages, de l’édition…