Astéréotypie, c’est avant tout un collectif où l’humain s’exprime pleinement sans détour ou fioriture. La musique qu’il distille y est frontale, percussive, hypnotique. Les mots crachés sont tranchants, nerveux, parfois joyeux… la tension toujours palpable.
Astéréotypie, c’est l’astéroïde qui flotte, ne se souciant guère de ce qui se présente sur son chemin. Il suit sa trajectoire sans ciller, avec juste cette urgence du moment avant de percuter de plein fouet l’obstacle. Mais c’est aussi les stéréotypies : ces répétitions des mêmes gestes ou des mêmes mots qui sont manifestées par les personnes autistes.
L’histoire du collectif débute en 2010, dans un institut médico-éducatif. Quatre jeunes adultes/adolescents autistes participent à un atelier d’écriture et de poésie. Progressivement cet atelier se mue en projet musical. Les mots fusent sans retenue ni censure et finissent par donner vie à des chansons sous la mise en musique de l’équipe éducative porteuse du projet.
Aujourd’hui, cette rencontre humaine artistique ne s’inscrit plus dans un accompagnement institutionnel. Il s’agit bien d’un collectif d’artistes. Il n’y a plus d‘éducateur, plus de personnes « estampillées » atteintes du syndrome autistique… simplement des personnes qui créent ensemble un art brut ( art brut musical ) aux accents rock post-punk.
Après l’album « l’énergie positive des dieux », le groupe nous livre leur troisième volet : « aucun mec ne ressemble à Brad Pitt dans la Drôme ». Ils sont toujours accompagnés par certains musiciens du groupe Moriarty. Un projet qui nous offre un autre regard sur le rapport aux autres, au langage, au corps… repoussant les frontières de la normalité.
Vous pouvez retrouver les albums (à écouter d'urgence !) « Aucun mec ne ressemble à Brad Pitt dans la Drôme » et " l'énergie positive des Dieux" en disques physiques à bord du musibus ou en réservation ici...
Vous pouvez également découvrir Astéréotypie sur Altithèque ici.