Les quatre membres d’Algiers ont grandi à Atlanta et ont été les témoins de la violence institutionnelle et raciale, ce qui les a poussés à rugir leurs émotions dans une musique mélant rock, gospel et électro. La voix envoûtante du chanteur Franklin James Fisher nous renvoie à celle des chanteurs de gospel. Les autres musiciens ne sont pas en reste et se servent de leurs instruments comme autant de poings levés.
Le fantôme des chants des esclaves chantant leur douleur dans les champs de coton rôde, mais les textes abordent l'oppression, les violences urbaines et les injustices d'aujourd'hui, et sont une réponse musicale à notre explosive époque. Ce deuxième album nous rappelle à travers ce chant fascinant et révolté que la société n'a toujours pas réglé ses injustices envers les humains.