Louis, le meilleur ami de Tristan, est accusé d'agression sexuelle et même de viol. Ce sont d'anciennes conquêtes qui s'expriment, dans la lignée du mouvement #meetoo. Son meilleur pote, capable de faits ignobles ? Comment le croire ? Que faut-il en penser ? Louis remet alors en question beaucoup de ses certitudes : son attitude envers les filles, son amitié avec Louis, le crédit des dénonciations via les réseaux sociaux, etc.
Dans ce court roman de Florence Médina, Ni Prince, ni charmant aborde la question du consentement à la fois d'un point de vue masculin, Tristan, mais aussi d'un point de vue féminin avec le personnage de Zoé, pseudo-demie soeur de Tristan, féministe militante. Les faits sont simples, mais les réflexions nombreuses : quand une fille dit non, est-ce que ça ne veut pas dire oui ? Est-ce que inciter ou "pousser" n'est pas forcer ? Est-ce que certains films montrant que se débattre peut finalement être un jeu sexuel ne transmettent-ils pas un message trompeur ? Cet ouvrage fait partie de la nouvelle collection La brève, chez Magnard jeunesse, qui propose également un format audio via QRcode
Ce qui est très intéressant dans ce texte, outre le sujet et la façon dont il est intelligemment amené, son contexte ultra-contemporain, ce sont tous ces questionnements qui bousculent Tristan, dans sa relation avec les filles, dans sa relation à sa famille, et aussi dans son rapport avec les autres garçons et leur comportement. Mais également, et surtout peut-être, la façon dont il réagit dans ses pensées et dans ses actes.
Un roman à mettre dans toutes les mains des ados... et des parents.
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