La jeune Olivia remarque que son papa semble depuis quelque temps manquer de force et trouve des excuses pour ne plus participer à ses jeux. Bientôt son papa ne peut plus se déplacer seul à l’étage (d’où le titre). Avec son insouciance d’enfant et les attentions délicates de sa maman, avec sa famille, elle donne un nom à cette maladie dégénérative : « la tartiflette » car cette famille aime le bien manger !
Il faut réorganiser le quotidien chez les Rougemont mais la vie et ses plaisirs minuscules prennent des allures de résistance face à la maladie. Le ton du livre est doux, plein de pudeur et d’émotions.
La colère d’Olivia contre ce père qui ne peut guérir, la tristesse de le voir perdre ses forces, l’épuisement de la maman, les inquiétudes financières du couple, comme les aménagements de l’espace commun mal conçu pour les personnes en chaise roulante : les informations sont disséminées au milieu d’anecdotes de vie et apportent des éléments de compréhension et de discussion pour mieux appréhender la situation complexe qu’est l’insinuation de la maladie dans le cocon familial.
L’auteur Sophie Adriansen indique en fin de livre avoir écrit ce roman en hommage à son oncle. Et la phrase du grand cancérologue Claude Bernard : « Quand on ne peut plus ajouter des jours à la vie, il faut ajouter de la vie aux jours » résonne pour tous les lecteurs.
Ce petit livre à la jolie couverture dédramatisera bien des situations.
Une pépite à conseiller dès 10 ans.
Pour réserver ce titre : Papa est en bas