En 1987 paraît en France ce roman de Margaret Atwood, auteure canadienne.
Elle y décrit un pays qui a imperceptiblement glissé vers une dictature sans précédent. Personne n'a vraiment opposé de résistance et les femmes sont devenues moins que des objets. La pollution ayant rendu la plupart des femmes stériles, elles sont classées en 3 catégories : les épouses, les Marthas, sortes de gouvernantes, et les servantes écarlates qui ont pour rôle exclusif la reproduction. Les enfants nés à l'issue de ces viols officialisés sont ensuite donnés aux épouses. Aucune situation n'y est enviable, même la mort n'est pas permise.
En 1987, déjà le livre questionne, d'autant que Margaret Atwood n'a, dit-elle, rien écrit que l'humanité n'ait déjà fait.
30 ans après, la télévision s'en saisit et la servante écarlate devient une série qui dans l'Amérique de Trump raisonne de façon glaçante.
C'est certainement parce que rien n'est jamais acquis, ni jamais évident en matière de droit des femmes. Dans un monde où on est encore obligé de parler du droit des femmes, des enfants ou des gays en ne les incluant pas dans les droits humains, ce livre nous rappelle que tout peut basculer très vite.
A noter que Margaret Atwood a sorti le 5 septembre un nouveau roman : C’est le cœur qui lâche en dernier
Vous pouvez lire dans la même veine : Avec joie et docilité de Johanna Sinisalo, même si, à mon sens, le roman de Magaret Atwood reste le plus intéressant par sa subtilité et par la diversité des thèmes abordés.
Et comme mise en bouche, le teaser de la série très fidèle à l'esprit du roman...