En 2011, l’autrice, alors serveuse à Bruxelles, se rend compte qu’elle est enceinte. Elle décide d’avorter, et raconte : la difficulté de ce choix, la prise en charge médicale, la réaction de son entourage et des soignants, la tristesse, l’appréhension, les sentiments ambivalents, la douleur…
Un témoignage touchant, suivi, dans une seconde partie du livre, par le récit du parcours de Martin Winckler. Ce dernier, médecin et écrivain, est l’auteur notamment du « Chœur des femmes », qu’Aude Mermilliod a justement lu quelques mois après son avortement. Elle décide de le rencontrer, lors de l’écriture de cette bande dessinée.
On suit donc Martin Winckler dans sa vie professionnelle, où il a été amené à pratiquer des IVG. On découvre un personnage bien décidé à améliorer la prise en charge des femmes, qui sait reconnaître ses erreurs et se remettre en question. Sa réflexion sera guidée par des rencontres, tant du côté des patientes que des soignants, qui lui ont permis d’évoluer, de changer de regard et d’approche.
Une très belle bande dessinée, sincère, réfléchie et percutante, qui souligne l’importance de l’écoute et de la compréhension en accompagnement de l’acte médical. Un livre qui parle d’avortement, mais aussi de maternité, de médecine, d’émotions et de relations humaines.
Réserver Il fallait que je vous le dise d'Aude Mermilliod, aux éditions Casterman, dans notre catalogue.