C'est l'histoire d'une petite frappe qui se fait virer de chez lui par l'amour de sa vie qui ne le reprendra que si il ramène du pognon.
"Je fais pas le poids. Elle a des notions d'économie. Son rêve c'est de devenir capitaliste, elle fantasme en dollars, comme à la télé. Pas moi, je suis basé sur l'idée de gauche."
Dès le début de cette adaptation en bandes dessinées du roman "Le jardin du bossu " de Franz BARTELT , l'efficacité des dialogues et du monologue intérieur de notre loser magnifique fait mouche et nous plonge dans l'ambiance si particulière des meilleurs films noirs.
Le héros décide d'aller réfléchir au bar où il croise un con de bourgeois très aviné qui se vante d'être plein aux as. La solution est donc toute trouvée, il suffit de le plumer. Sauf que tout ne se passe pas comme prévu. Après l'avoir suivi jusque chez lui et après avoir mis la main sur le fameux magot, notre héros tombe dans un piège que ni lui ni le lecteur n'avaient vu venir. Dès lors, impossible de reposer cette BD au dénouement jubilatoire et complètement inattendu.
C'est la seconde fois que Matthieu ANGOTTI et Robin RECHT collaborent. L'humour est omniprésent et le dessin noir et blanc de RECHT, qui a choisi de découper l'histoire en série de trois planches successives, renforce l'impression de regarder un très bon Melville. On pense aussi aux dialogues du regretté Michel AUDIARD. Certains personnages font d'ailleurs penser aux acteurs chers au réalisateur comme Lino Ventura qui prête ses traits au commissaire.
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