"Petite forêt" nous fait partager le quotidien d'Ichiko, jeune fille abandonnée par sa mère, qui vit seule dans sa maison du petit hameau de Komori. Chaque chapitre nous permet de partager quelques aspects de sa vie et de son passé, mais surtout, c'est l'occasion de s'attarder sur un aliment particulier ou une recette de cuisine. En effet, l'histoire de l'héroïne n'est pas le sujet principal du livre ; le vrai "héros" de cette BD, c'est le mode de vie des habitants de Komori. Daisuke Igarashi décrit d’ailleurs son manga ainsi : "J'ai tenté de décrire une autre manière de vivre. Dans une ville on achète tout, tandis qu'à la campagne, les gens ont un mode de vie auto-suffisant, or il est important de savoir d'où provient ce que l'on mange."
Et on peut dire qu'il a atteint son but. "Petite forêt" est plongée dans ce quotidien simple, fait de culture et de cueillette de plantes sauvages, et où rien ne se perd. Pas d'angélisme non plus : c'est un mode de vie dur, où le travail ne manque pas, et où l'on passe son été à préparer ses réserves pour l'hiver, dans un cycle immuable. Ichiko est d'ailleurs là pour le rappeler au lecteur : c'est une vie à laquelle il faut se donner sans réserve si l’on veut pouvoir subsister.
Le dessin est très beau, notamment les paysages, particulièrement soignés.
Au final, Petite Forêt est un manga attachant, bourré de recettes de cuisines et d'astuces culinaires qui font regretter de ne pas avoir tous ces ingrédients à portée de main. C’est aussi une œuvre qui permet de réfléchir sur la manière dont on considère la nourriture, et de s'évader complètement pendant quelques heures.
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