En tournée avec le musibus, j’aime bien me faire une petite sélection des disques qui vont accompagner ma journée…

C’est ainsi que mes oreilles se sont ouvertes à Barbara Weldens. La pochette de l’album représente une femme de profil, la main serrée à un garde-corps. Son visage, chargé de colère, offre une gueule grande ouverte d’où il me semble entendre des noms d’oiseaux qui s’en échappent. Cette femme arbore une coiffure rappelant presque l’iroquoise militante des punks… Le titre de l’album  « Le grand H de l’homme » (2016) annonce le programme.

A l’écoute du disque, la voix  rappelle celle d’Edith Piaf (avec cette façon de rrrouler les  « R »…) et Jacques Brel.  Avec une certaine puissance, la chanteuse lâche des textes tranchants, rageurs avec un grain de folie et une certaine poésie. Ils sont très agréablement soulignés par un piano et un violon. Un accompagnement sobre mais efficace.

L'artiste a grandi dans le monde du cirque entre jonglerie, trapèze et acrobatie. Elle croise sur sa route Dany Lapointe (petite fille de Bobby Lapointe) qui la prend sous son aile et devient sa manageuse.

Cela ne fait pas de doute, Barbara Weldens est une femme avec un grand F : Féministe, militante, engagée, avec une grande sincérité dans l’interprétation. Sur scène, elle semble transcender ses textes, habitant chaque personnage, donnant vie aux démons qui les rongent.

Mais je découvre son destin brisé : le 19 juillet 2017 dans le cadre du festival Léo Ferré,  Barbara Weldens s’effondre sur scène d'un arrêt cardio-respiratoire consécutif à une électrocution. A 35 ans, elle venait de remporter le prix du public au Pic d'Or de la Chanson de Tarbes en 2016, le prix de la créativité Académie Charles Cros et le 1er prix au Concours Jeunes Talents 2016 du Festival Jacques Brel.

 

L'album de "ce diamant brut" de la chanson française est à découvrir dans le musibus en format physique et/ou à réserver ici

un petit clip :

Et en concert !!!